Re-storying Mediterranean Worlds: New Narratives from Italian Cultures to Global Citizenship
Re-storying Mediterranean Worlds: new narratives from Italian cultures to global citizenship (sous la direction de A. Biancofiore, C. Barniaudy), Bloomsbury, 2021.
Ce livre invite les lecteurs à penser les cultures méditerranéennes comme des mondes interconnectés, vus à la lumière de la façon dont ils évoluent, disparaissent, renaissent et se transforment perpétuellement. Cette perspective entend jeter des ponts entre les côtes nord et sud de la mer afin d'élargir et d'approfondir notre compréhension des évolutions actuelles des mondes méditerranéens, aux niveaux culturel, littéraire, artistique et géopolitique. Comme l'a suggéré Paul Valéry, on peut considérer cet espace pluriel sous l'angle des intenses échanges culturels, économiques et humains qui ont toujours caractérisé la Mare Nostrum. On peut aussi considérer les mondes méditerranéens dans un processus énactif ouvert, explorant profondément leur évolution entre nature et culture, interrogeant l'environnement naturel et les relations transformatrices entre humains et non-humains.
Les écrivains et chercheurs de Re-storying Mediterranean Worlds appellent à un dialogue entre les deux côtes pour relier ce qui a été rompu. Dans ce volume, ils mettent en lumière une conscience interculturelle et créolisée, traversant les mondes méditerranéens – notamment les cultures italienne, française et tunisienne, mais aussi les migrations depuis, vers et dans la région – au delà de toute idée de repli communautaire. Ces essais expriment le besoin urgent de passer d'une compréhension de la migration comme une souffrance à la notion de mobilité comme droit inaliénable, jetant les bases d'une nouvelle idée de citoyenneté mondiale.
Lettere all’editore. Alba de Céspedes e Gianna Manzini, autrici Mondadori di Sabina Ciminari
Sabina Ciminari, Lettere all’editore. Alba de Céspedes e Gianna Manzini, autrici Mondadori,
Milano, Fondazione Arnoldo e Alberto Mondadori, 2021, p. 475.
Quelle réflexion sur leur propre condition de femmes, d'intellectuelles, d'écrivaines Alba de Céspedes et Gianna Manzini mènent-elles une fois entrées dans le catalogue d'une des plus grandes maisons d'édition italiennes ? Quel rôle ont-elles joué dans la programmation littéraire décidée par Arnoldo Mondadori, et repensée par Alberto Mondadori ? Telles sont quelques-unes des questions qui ont animé la lecture critique de la correspondance éditoriale entre Arnoldo et Alberto Mondadori, d'une part, et de Céspedes et Manzini, d'autre part.
La première partie du volume présente le portrait des deux femmes de lettres, choisies comme représentantes de cette deuxième génération d’écrivaines du vingtième siècle qui, actives, depuis Rome, entre les deux guerres, ont mûri dans les années qui ont suivi. Cette période de l'après-guerre les a vues emprunter de nouvelles voies, à une époque où le pouvoir éditorial et culturel, encore exclusivement masculin, rendait difficile le chemin de leur affirmation.
Afin de restituer pleinement cette vision de la maison d'édition, la deuxième partie du volume consacre un espace à la voix et à l'écriture des autrices : toutes les lettres, citées de manière éparse tout au long de l'étude, sont livrées dans leur intégralité. Une sélection, parmi les centaines de lettres adressées par de Céspedes et Manzini à Arnoldo et Alberto, conservées pour la plupart auprès de la Fondazione Mondadori, dans ses archives éditoriales et dans leurs archives personnelles, qui se trouvent désormais juste à côté des archives de leur éditeur, comme pour tirer les ficelles d'un long dialogue ininterrompu, celui entre une écrivaine et un éditeur.
Plus d’informations sur le site de l’éditeur.
Le volume a été réalisé avec la contribution de la Présidence du Conseil des Ministres en collaboration avec la Fondazione Elvira Badaracco. Etudes et documentation sur la femme et le Département de Lettres et Cultures Modernes de l'Université Sapienza de Rome.